Le 1er avril dernier, les membres des Cellules d’Animation Régionale (CAR) se sont réunies à Paris pour leur 3e journée nationale, un rendez-vous désormais incontournable dans les paysages de l’animation en soins palliatifs. La CSPHF représentait la Cellule des Hauts-de-France.
Une mobilisation nationale
Venus de toute la France, les participants ont partagé leurs expériences et leurs pratiques, dans un esprit de coopération et de mutualisation. Une question centrale a guidé les échanges : Comment harmoniser nos pratiques tout en tenant compte des spécificités locales ?
Des grandes métropoles aux zones rurales isolées, les réalités territoriales sont diverses, mais l’objectif commun reste inchangé : renforcer l’accompagnement des personnes en fin de vie sur tout le territoire.
État des lieux et ambitions nationales
La matinée a débuté par un temps institutionnel fort avec l’intervention de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Madame Marie Daudé, Directrice générale, a rappelé l’importance du rôle des Cellules dans la dynamique territoriale des soins palliatifs. Elle a réaffirmé l’engagement de la DGOS à renforcer leur partenariat avec les Agences régionales de santé (ARS) et le Centre national Fin de Vie Soins Palliatifs, dans la perspective de la mise en œuvre de la Stratégie décennale 2024-2034 pour le développement des soins palliatifs et des soins d’accompagnement.
Recherche et innovation : un enjeu national
La Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie a également présenté ses travaux, partant d’un constat préoccupant : un retard significatif de la France en matière de recherche sur la fin de vie. L’intervention a mis en lumière les outils à disposition des acteurs de terrain et les collaborations à initier pour faire avancer la connaissance et les pratiques. Une articulation forte avec la stratégie décennale est à l’œuvre, pour faire de la recherche un levier du changement.
L’éthique au coeur des pratiques
Yannis Constantinides a ensuite proposé une intervention inspirante sur la place de l’éthique dans l’offre de soins, invitant à repenser nos engagements professionnels et les enjeux humains dans l’accompagnement de la fin de vie. Un moment fort, qui a suscité de riches échanges.
Travail collectif et mutualisation
L’après-midi s’est poursuivie avec des ateliers thématiques autour de la formation, de la communication et des filières en soins palliatifs. Autant de leviers pour structurer les actions locales, mutualiser les outils, et renforcer la lisibilité des dispositifs régionaux. Une réflexion commune a émergé : comment harmoniser nos pratiques tout en respectant les spécificités locales ? Face aux disparités territoriales – densité urbaine, déserts médicaux, éloignement des acteurs – le besoin de coordination et de mutualisation est plus que jamais d’actualité.
Une dynamique à poursuivre
Cette journée a été marquée par la richesse des échanges, la qualité des interventions et l’envie partagée de faire évoluer les pratiques. Elle a confirmé la place essentielle des Cellules dans l’écosystème des soins palliatifs : à la fois relai régional, force de proposition et acteur de terrain.
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